Desserrer les freins, passer la seconde pour le covoiturage

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« Semaine européenne de la mobilité », « Journée du transport public », « Journées nationales des voies vertes », « Challenge covoiturage interentreprises » autant d’événements qui donnent la part belle à l’autopartage, au covoiturage, au transport en commun, au vélo, à la marche aussi. Autant d’actions pour repenser ses propres trajets au quotidien et engager une démarche responsable. Alors que toutes s’adressent tour à tour aux entreprises, aux collectivités et aux particuliers notamment, il est une action qui connait ces dernières années un certain regain : le covoiturage. Mais au fait qu’est-ce réellement le covoiturage ? Quels en sont les enjeux ?

Le covoiturage kézako ?

D’après le Larousse, le covoiturage est « l’utilisation d’une même voiture particulière par plusieurs personnes effectuant le même trajet, afin d’alléger le trafic routier et de partager les frais de transport ». À la différence de l’auto-stop et des services de transport professionnels – taxi et chauffeur par exemple – il s’agit donc d’utiliser de manière conjointe et organisée un véhicule, conduit par un conducteur non professionnel tout simplement. 

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Il existe différents types de covoiturage : le covoiturage « régulier », « domicile-travail », « école-travail », « domicile-parking relais-travail », « ponctuel ou occasionnel », « de loisir », mais aussi le covoiturage « en zone rurale ou à faible densité de population ». 

Pour la petite histoire, le covoiturage est né d’une dynamique d’organisation de l’auto-stop dans les années 50. Le terme de « covoiturage » ne fait son apparition que dans les années 80. Ce dispositif ne connait un essor qu’avec l’utilisation massive d’internet et l’apparition des smartphones en particulier. Et pour cause, cette pratique de transport alternatif qui facilite les contacts entre les conducteurs et les passagers demande une gestion automatisée, accessible sur tous les supports. Aujourd’hui, de nombreux sites de covoiturage existent facilitant les relations et offrant aux différents usagers un moteur de recherche, plateforme en ligne. Autant de points qui permettent de calculer les trajets, de trouver la meilleure option possible tant pour le conducteur que pour le passager. 

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Comment fonctionne le covoiturage ?

C’est tout simple. Un conducteur propose de transporter un ou plusieurs passager(s) dans sa voiture sur toute ou partie du trajet qu’il doit effectuer. Ce dernier établit alors un lieu de départ, un point d’arrivée – selon les cas, il peut faire preuve de flexibilité et proposer par exemple des points d’arrivée spécifiques pour chacun de ses passagers -, mais aussi une date et des horaires précis

Il peut également préciser de nombreux points à l’image des bagages, de l’ambiance dans l’habitacle – chanter, écouter la radio, discuter par exemple – mais aussi préciser s’il est possible de fumer. Attention pour ce dernier point, la cigarette électronique fait l’objet d’une nouvelle réglementation depuis le début du mois d’octobre quant à son usage. En tout état de cause, le conducteur précise également le montant des frais, sans pour autant faire des bénéfices auquel cas, il enfreint la loi. 

Les enjeux d’un moyen de transport collaboratif 

Dans une société où acheter, entretenir une voiture est parfois délicat, où les enjeux environnementaux sont omniprésents et où le trafic est un enjeu politique, le covoiturage est alors une alternative à bien des maux

De nos jours, le réseau routier fait la part belle au covoiturage. Parking réservé, voies réservées, circulation autorisée en cas de pic de pollution notamment, autant de dispositifs qui facilitent le covoiturage et permettent ainsi de faire gagner du temps pour l’ensemble des covoitureurs

En parallèle, le covoiturage permet de réduire considérablement le nombre de véhicules en circulation. Par voie de conséquence, cela réduit le potentiel « accident », diminue les embouteillages et réduit considérablement les impacts négatifs sur l’environnement comme la réduction des émissions de gaz dits à « effet de serre », mais aussi les nuisances sonores

Il procure également des avantages individuels. Cela permet de faire des économies, de limiter ses dépenses de carburant et de maintenance, d’avoir une atmosphère moins polluée, moins allergisant et respirable, mais aussi de développer le lien social

Le covoiturage, on a tous à y gagner finalement !