En France, on ne lésine pas avec la sécurité au travail. Des employeurs négligents l’ont appris à leurs dépens, en ayant été condamnés pénalement pour avoir mis en danger la vie d’autrui. Parmi les moyens mis en œuvre pour préserver la santé et la sécurité de ses salariés, il est impératif de se conformer à la réglementation en vigueur sur les tenues de travail. Découvrons leurs intérêts, en mettant notamment l’accent sur les indispensables pantalons de travail.
La sécurité et l’employeur
Il incombe au chef d’entreprise de personnellement veiller à l’application permanente des dispositions répertoriées dans le Code du travail et des règlements définis pour garantir l’hygiène et la sécurité. Sa responsabilité est susceptible d’être engagée en cas de manquement.
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Deux directives européennes liées à la sécurité sur le lieu de travail ont été adoptées en 1989, à savoir la directive 89/656/CEE et la directive 89/686/CEE, bien entendu transposées dans la législation nationale de notre pays. La première porte sur l’utilisation des Équipements de Protection (EPI) par les travailleurs, elle contraint entre autres l’employeur à sélectionner des EPI pertinents en fonction de leurs performances et des risques à couvrir. La seconde directive réglemente quant à elle la conception même des EPI.
Les types de vêtements de travail
Que vos équipes accomplissent des tâches dans un atelier mécanique, au sein d’une usine agroalimentaire, sur un chantier en hauteur ou qu’elles évoluent au quotidien en extérieur (par temps froid, lors d’épisodes caniculaires, sous la pluie…), il est primordial que leurs tenues puissent les prémunir de tous les risques qu’ils peuvent rencontrer.
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Ainsi, on distingue principalement deux catégories de vêtements professionnels. Ce sont d’une part les vêtements de protection courants dont les caractéristiques doivent suffire à protéger contre les aléas climatiques et les salissures. Viennent ensuite les vêtements de protection techniques qui couvrent les risques spécifiques auxquels vos employés peuvent être exposés dans l’exécution de leur travail.
Le pantalon de travail
Un vêtement solide et adapté à l’exercice professionnel
Parmi les vêtements portés par les salariés dans le cadre de leur métier, on distingue ceux qui protègent les parties inférieures du corps, à savoir les pantalons de travail. De manière générale, les fabricants de ces tenues s’attachent à confectionner des modèles qui bénéficient de renforts par rapport aux pantalons conventionnels, pour davantage de résistance, tout en laissant à leurs bénéficiaires la capacité de se mouvoir sans gêne.
Avant de vous livrer quelques astuces pour choisir un pantalon de travail, nous pouvons mettre en évidence les spécificités que revêtent certains modèles.
Des pantalons de travail pour couvrir tous les risques
Tout d’abord, les professionnels des espaces verts qui subissent les intempéries et accomplissent des tâches dans des environnements hostiles ont la nécessité de s’équiper en conséquence. Le pantalon de travail bûcheron est conçu de telle sorte que son porteur puisse se servir d’une scie à chaîne en toute sécurité, sans redouter d’éventuelles coupures et déchirures.
On compte ensuite les pantalons à destination des peintres et des plaquistes. Ce sont des pantalons de travail dotés de nombreuses poches, qui conjuguent aisance et robustesse et ont l’avantage de pouvoir accueillir une paire de plaques de protection de genoux répondant aux exigences de la norme EN 14404. Vous êtes plutôt en quête de tenues conformes aux risques que présentent les zones ATEX (ATmospheres EXplosives) ? Un pantalon de travail antistatique est tout indiqué ! Sa composition protège notamment d’un arc liquide, des agents chimiques liquides, ainsi que des projections de métal en fusion.
Le pantalon haute-visibilité
Briller sur la durée
En France, un grand nombre de professionnels sont concernés au quotidien par le port de vêtements à haute visibilité, dont les spécificités doivent répondre aux exigences de la norme NF EN 20471. Leur rôle ? Indiquer visuellement aux automobilistes (jusqu’à 150 mètres) la présence de l’utilisateur.
Ils permettent notamment d’assurer la sécurité de salariés qui interviennent sur les routes et autoroutes. Les tenues de cette nature que nous recommandons disposent d’un dispositif rétro-réfléchissant qui brille et garde cette propriété sur la durée. L’abrasion, les variations de température, la pluie,… aucun de ces effets n’altère sa capacité à remplir pleinement sa fonction.
Deux modèles de référence
Le phénomène de haute-visibilité s’explique aisément : les bandes rétro-réfléchissantes renferment un pigment lui-même composé de matériaux dotés de propriétés optiques qui réfléchissent la lumière à sa source. Parmi les modèles pouvant retenir votre attention dans le cadre de vos obligations, il y a le pantalon de travail d’été, qui offre une excellente ventilation et a l’avantage d’être décliné dans plusieurs coloris. C’est également le pantalon haute visibilité et multirisques, qui protège des mêmes risques que son homologue multirisques dépourvu de bandes rétro-réfléchissantes.
Les principaux critères de choix
Les matières
Le métier pratiqué rentre en considération lorsqu’on cherche un modèle adapté aux fonctions de son employé, mais il n’est pas le seul ! La taille figure forcément parmi les facteurs de sélection prépondérants, l’employeur étant contraint de fournir des tenues qui sont adaptées à la morphologie de ses salariés.
Le nombre de poches dont le pantalon de travail est doté doit aussi susciter votre intérêt à l’heure de comparer divers modèles, tout comme les tissus qui les caractérisent. Les exemplaires en polycoton correspondent entre autres aux besoins des employés de société de nettoyage industriel, tandis que la souplesse des pantalons de travail en stretch répond aux attentes des menuisiers.
En général, les vêtements constitués de 100% de coton ont l’avantage de supporter de hautes températures. Leurs caractéristiques leur permettent de donner satisfaction à des soudeurs, des ferronniers ou encore des spécialistes de la menuiserie métallique.
Les normes
La transition est toute faite pour évoquer la normalisation textile, qui vise à garantir la sécurité et la qualité des vêtements professionnels. Premièrement, les EPI sont catégorisés en 3 classes de niveau de risques (risque mineur, risque moyen à important et risque mortel).