Un chiffre, parfois, suffit à tout faire basculer. Acheter un logement, c’est souvent la promesse d’un nouveau départ, mais aussi le casse-tête du financement. Impossible d’y couper : sans calcul précis, difficile de savoir jusqu’où pousser ses ambitions immobilières. Avant de vous lancer dans l’aventure, encore faut-il mesurer votre capacité d’emprunt. Voici comment s’y prendre, sans s’y perdre.
Faites un calcul manuel pour trouver la somme à emprunter
Avant toute chose, il faut mettre à plat les différents paramètres qui font varier le montant qu’une banque acceptera de vous prêter. Le taux d’intérêt, la durée de remboursement, votre apport personnel, la nature du prêt, le montant des mensualités, votre âge, le taux d’endettement : tous ces facteurs entrent en jeu. Ils se combinent, s’influencent, parfois se contredisent. Leur prise en compte permet de dégager une première estimation, même si elle reste nécessairement imparfaite.
Pour s’en rapprocher, il faut procéder par étapes. Commencez par soustraire vos charges mensuelles à l’ensemble de vos revenus. Le résultat obtenu, multipliez-le par 0,35, soit le seuil maximal d’endettement généralement accepté par les banques. Vous tenez ainsi une estimation de la mensualité maximale supportable. Multipliez ensuite ce montant par le nombre de mois correspondant à la durée de votre futur crédit : voilà une première idée du capital accessible.
La formule concrète : (revenus – charges) x 0,35 x 12 x durée du prêt (en années). Dans vos revenus, intégrez tout ce qui entre régulièrement dans votre foyer : salaires, revenus fonciers, rentes, pensions, bénéfices professionnels… Côté charges, songez à vos crédits en cours, et n’oubliez pas la pension alimentaire si vous en versez une.
Réalisez une simulation en ligne
Pour ceux qui souhaitent un résultat plus personnalisé, les simulateurs disponibles en ligne sont des alliés précieux. Ils prennent en compte davantage de critères et fournissent une fourchette plus fine du montant que vous pourriez obtenir. Pour les utiliser, il faut rassembler les informations suivantes : vos revenus (en incluant ceux de potentiels co-emprunteurs), toutes les aides ou allocations perçues, vos produits d’épargne, placements, liquidités, donations ou économies qui constituent votre apport personnel.
À ne pas négliger non plus : vos charges fixes et vos engagements de crédit en cours, qui seront systématiquement analysés par les banques. Plusieurs outils existent pour évaluer cette capacité d’emprunt. Voici quelques exemples, issus notamment de courtiers bien connus :
- Cyberprêt
- com
- Empruntis
- Cafpi
Les grandes banques proposent également des calculateurs gratuits en ligne, comme ceux de LCL, BNP Paribas, HSBC ou encore Crédit Agricole. Quelques minutes suffisent pour obtenir une estimation, sans prise de rendez-vous ni déplacement. Passer vos données dans plusieurs simulateurs peut s’avérer utile : les résultats varient légèrement d’un site à l’autre, et comparer permet d’y voir plus clair.
Ce recours aux outils numériques présente un autre atout : vous arrivez face à votre banquier avec un dossier déjà solide, étayé par plusieurs estimations. C’est un argument supplémentaire pour montrer que votre projet tient la route et qu’il a été préparé avec sérieux.
Entre calcul manuel, simulateurs en ligne et confrontation des résultats, l’emprunteur d’aujourd’hui dispose de tous les moyens pour évaluer sa marge de manœuvre. S’armer de chiffres fiables, c’est éviter les mauvaises surprises et avancer vers son projet immobilier avec assurance. Reste à transformer ces estimations en réalité, et à voir si la maison de vos envies s’accorde avec les chiffres. Le vrai défi commence là.

































































